Le 10 Janvier 1789
Parfondeval

Le sindic nous a représenté que malgré les plaintes par nous précédemment faites a l’encontre de maître Duguet, notre curé, à l'occasion de la sonnerie des cloches à l'issue de la messe paroissiale des dimanches et fêtes, laquelle interrompt entièrement les assemblées de paroisse qui se font au devant de l'église et empêche d'entendre seul la lecture des ordres du roy, que les propositions qui s'y font concernant ladite Communauté, ledit sieur Duguet continue ladite sonnerie empêchant le jour de la circoncision à l'issue de la messe ledit sindic qu'il l’avait fait après et fait sonner l’assemblée pour nous communiquer tant une déclaration du roy qu'un arrêté de messieurs de l' assemblée de l’élection de Laon qui l'avait reçue il en a été empêché par la reprise de ladite sonnerie, ledit sindic a été une seconde fois faire cesser les sonneurs, mais ledit mr Duguet est accouru fort échauffé pour leur commander absolument de continuer la sonnerie, ce qui a été fait et comme cette sonnerie a empêché d'entendre la lecture desdites déclarations et arrêtés, ladite assemblée a été forcée de se séparer et de remettre la lecture à un autre jour et comme il paraît que ledit sieur Duguet veut le perpétuer dans des pareilles novations ; ladite Assemblée se trouve forcée de ce pouvoir.

En conséquence ladite assemblée a arrêté qu'il croit par ledit sindic dresser une requête de plainte contre le dit maître Duquet pour être envoyé ou besoin sera à l’effet de faire faire défense audit maître Duquet de faire contre l'usage sonner les cloches à l'issue de la messe paroissiale sous telles peines qu'il appartient comme aussi de faire tels actes que bon lui semblera pour être présenté à nos supérieurs pour parvenir à obtenir réponses sur les requêtes précédemment faites à l'effet de quoy ledit sindic sera autorisé par ces présentes et avons tous signé avec ledit commis greffier.