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             Racines
Un voyage dans la vie rurale du XVIII et XIX° siècle
                                 Le 1 Décembre 1792
                                       Laon

Le prix du beurre et des œufs était excessif que le beurre avait valu aujourd'hui 
30 sous et les œufs 38 sous pour ce prix exorbitant mérite que le Conseil général avisat 
dans sa sagesse au moyen qu'il croirait propre à ramener la diminution dans les objets  
qui font partie des denrées de première nécessité.

La matière mise en délibération, le Conseil Général considérant qu'un de ses premiers devoirs est de concourir à ce qui peut contribuer à amener l'abondance dans la ville, et employer les moyens qu'il croit capable d'opérer la diminution que le bien général et les besoins des citoyens l'exigent.
Que pour parvenir à ce but il doit chercher à empêcher que les denrées ne soient employés à cette consommation superflue, qu'en restreignant la vente et l'emploi de ces denrées au seul objet d'utilité, il est à croire que ce moyen amènera la diminution dans la vente de ces objets.
Que la pâtisserie, en même temps qu'elle enlève la farine la plus nutritive et la plus substantielle, contribue nécessairement à augmenter le beurre et les œufs qui faisant la matière principale qui entre dans la fabrication de la pâtisserie, enlève une quantité considérable de ces deux objets à chaque marché donne lieu à des accaparements et occasionne l'enchérissement.
Que la partie indigente des citoyens étant celle qui mérite le plus les égards des magistrats du peuple est celle qui souffre nécessairement de la cherté des denrées, qu'il n'y a que les citoyens aisés qui font usage de la pâtisserie, il était indispensable de défendre d'en façonner d'aucune espèce.
 
Interdiction de faire de la patisserie