Le 31 Octobre 1793
Le comité de citoyennes
Lors de la plantation de l'arbre de la liberté il avait existé entre elles l'harmonie
la plus grande et l'union la plus parfaite tel qu'il convient à de vraies
républicaines; que ne devant entendre l'air français des vives acclamations et
réitérer de bisses la république, que pour ça elles étaient toutes réunies sur la
place publique au son de la caisse aux fins d'aviser aux moyens de faire continuer
entre elles cette union inséparable, qu'après avoir délibéré elles n'en n'ont point
trouvé de plus expédiant que celui de nommer dans leurs assemblées sept citoyennes
généralement reconnues estimables par leur conduite et leur prudence, pour par leur
soin, veillez à Déraciner un vice qui n'est que trop commun à tout être de leur sexe
qui est fait tant de la jalousie, de l'envie, de la médisance et de la calomnie, seul
obstacle aux vraies sociétés républicaines, lesquelles aussi, par le moyen de leur
élection sont chargées de veiller à ce que les pauvres et les indigents soient
sollicités lesquelles pourront effectuer par le moyen de convocation d'assemblée
générale entre elles au moins une fois par mois.